Culture - COMMUNE DE FARAMANA

1. Les ethnies

La commune de Faramana compte plusieurs ethnies parmi lesquelles nous pouvons retenir : Marka (Dafing), Bobo (Dioula, Fing) Bwaba, Mossi, Peulh, Dogon, Senoufo, Mianga, Dioula, Samo, Dian et Dagara. Ces différentes communautés vivent dans l’entente, la cohésion, valeurs nécessaires pour le développement de la commune.

2. Les religions

Plusieurs religions coexistent pacifiquement dans la commune de Faramana. Il s’agit de : l’Islam qui occupe 61,4% de la population ; l’Animisme qui mobilise 31,5% de la population ; le Catholicisme qui compte 3,1% d’adeptes au sein de la population ; la religion Protestante avec 2,9% de fidèles. Seul 1,1% de la population de la commune se sont déclarées sans religion. Cette diversité de religions est un indicateur du niveau de tolérance de la population de la commune.

3. Les Espaces culturels de la commune

Les infrastructures socioculturelles dans la commune de Faramana se composent de la Maison des jeunes de Faramana, la Maison des jeunes du village de Siankôrô; la Maison de la Femme de Faramana, des huit (08) Centres permanents d’Alphabétisation et de Formation (CPAF), repartis dans chacun des villages de la commune et d’une bibliothèque scolaire au niveau du lycée départemental.

Dans la commune de Faramana l’animation culturelle reste marquée par les festivités et manifestations socioculturelles annuelles et l’organisation occasionnelle de concerts de musique ou de spectacles de théâtre. Il s’agit principalement de fêtes coutumières et de sortie des masques au niveau des villages; des célébration de la journée de la Femme; de l’oignon et celles de l’Organisation du sport et de la culture dans les écoles primaires (OSCEP).

Concernant les fêtes coutumières, on retiendra la cérémonie du Borowé célébrée au cours du mois de décembre à Siankôrô. Au cours de cette fête coutumière et de réjouissance annuelle, les initiés du Borowé (fétiche) chantent au son des tam-tams et des flûtes et exécutent des pas de danses spectaculaires. Egalement, de nombreux villages de la commune célèbrent chaque année la sortie des masques. Ces manifestations cultuelles constituent des journées de réjouissances populaires rythmées par des danses et des exhibitions de masques.

La journée internationale de la Femme est célébrée de manière tournante dans les villages de la commune. En plus des cérémonies officielles, la Journée de la Femme est une fête populaire dans la commune.

4. Patrimoine et traditions

Sur le plan du patrimoine culturel et naturel (PCN), la commune de Faramana compte de nombreux sites non encore inventoriés. Les sites naturels les plus remarquables étudiés se constituent des grandes forêts sacrées de Siankoro d’une superficie de 7,236 ha et celle de Ty, 2 ha. Il existe au total neuf (09) bois sacrés et un marigot sacré à Faramana. A ces différents sites, s’ajoutent la mare aux crocodiles sacrés de Kouakourima et de Ty ainsi que les grottes de singes de Siankôrô.

Sur le patrimoine culturel immatériel (PCI), il n’existe pratiquement pas d’inventaire réalisé. Toutefois un ensemble de pratiques pourraient être classées à ce niveau. Par exemple, il s’agit du culte de la terre et de sa gestion codifiée par un ensemble de règles et d’interdits qui rythme la vie des populations de la commune. Le chef de terre est une personne consacrée et respectée dans tous les villages.

Le sinaakuya ou la parenté à plaisanterie codifiée depuis la nuit des temps entre les différentes communautés de la commune constitue un élément du patrimoine immatériel.

Le culte et les expressions culturelles du dô (masque) constituent des pratiques culturelles largement partagées dans l’ensemble des villages de la commune. Au-delà de la croyance et des expressions culturelles, la civilisation du dô renferme de nombreuses valeurs sociétales, environnementales, des mythes légendaires et des esthétiques chorégraphiques musicales exceptionnelles.